Un gouvernement libéré des contraintes du clientélisme, du népotisme, des affiliations, des alliances, des conflits, des guerres de territoire, des intérêts étroits et de la logique des quotas.

Un gouvernement d'action, de réalisation, d'efficacité et d'utilisation optimale des ressources.

Un gouvernement de stabilité pour sécuriser la phase de transition, basé sur l'intérêt national, la compétence et l'intégrité comme normes fondamentales, loin de toute autre considération.

Un Gouvernement du Devoir National qui diffère de ses prédécesseurs : c'est un gouvernement de tous et non d'un seul ; il ne se soumet pas à la logique de la majorité contre l'opposition mais fonctionne continuellement pour obtenir le consensus le plus large possible sur les priorités nationales.

Un gouvernement non partisan, apolitique qui travaille néanmoins avec les partis politiques et les acteurs ; il est indépendant des partis mais ni distant d'eux ni en conflit ou en rupture avec eux. C'est un gouvernement qui marche sur deux jambes : l'une technique et l'autre politique. Le politique sert de bouclier pour protéger l'expert technique, permettant à ce dernier de se concentrer pleinement sur ses fonctions. Ce n'est pas un gouvernement technocratique mais un gouvernement de compétences nationales qui équilibre l'approche politique avec la compétence technique et la maîtrise des dossiers.

Un gouvernement de réformes, mais aussi un gouvernement d'urgence et de mesures rapides, comme répondre aux griefs politiques et sociaux, soutenir les familles pauvres et à faible revenu, et améliorer la vie quotidienne des Tunisiens dans les domaines de la sécurité, des transports, de la santé et des services publics.

Un gouvernement qui tire sa force d'une base populaire en plus de son soutien politique. Il devrait répondre aux besoins urgents et aux aspirations des Tunisiens, et investir dans leur désir de changement et de rupture décisive avec des années d'insouciance et de médiocrité.

• 1. Un gouvernement qui combat la pauvreté.
• 2. Un gouvernement qui combat la corruption.
• 3. Un gouvernement qui combat l'autoritarisme (sous toutes ses formes : politique, sociale et économique).
• 4. Un gouvernement qui combat la médiocrité.
• 5. Un gouvernement qui combat l'insécurité.

Un gouvernement pour la relance économique, la justice sociale, l'égalité des chances et le droit à une vie décente.

Un gouvernement qui développera la vie politique et fournira les conditions pour un pluralisme authentique, une concurrence équitable, la démocratie, une large participation à la vie publique et la préparation aux étapes électorales (par l'adoption de lois et de législations, le développement du secteur des médias, la consolidation de l'indépendance judiciaire et d'autres modes d'arbitrage, la revitalisation de l'engagement civil et civique, la garantie de la neutralité de l'État, la récompense du mérite, la surveillance et la prévention de l'utilisation d'argent sale dans la vie publique et les processus électoraux...) afin que les prochaines élections marquent une rupture définitive avec toutes les formes d'autoritarisme et inaugurent une transition sûre et durable vers la démocratie, la participation, le pluralisme et la bonne gouvernance.

Un gouvernement pour la protection de l'environnement et l'amélioration de la qualité de vie.

Un gouvernement pour la souveraineté nationale et le renforcement de la stature de la Tunisie à l'étranger.

Un gouvernement pour la gestion du futur et la maîtrise des connaissances et compétences de demain.

Il cherchera à réduire le nombre de ses membres, fusionner certains ministères traditionnels et créer de nouveaux plans pour atteindre l'harmonie, l'efficacité et l'efficience.

Il établira un Coordinateur Général du Gouvernement pour assurer la cohérence entre ses diverses composantes et accélérer la mise en œuvre des projets. Parmi les responsabilités du coordinateur général figure la supervision des conseils ministériels conjoints, qui seront de plus en plus adoptés pour mobiliser les ressources et assurer leur utilisation efficace et rapide.

Un gouvernement avec une politique de communication intelligente et ciblée : cohérente et cohésive, réactive extérieurement et transparente sur ses choix. Le Bureau du Premier ministre ne s'appuiera pas uniquement sur un conseiller médiatique mais créera également un nouveau département, le "Département des Médias et de la Communication du Gouvernement", pour développer les stratégies de communication gouvernementale, améliorer sa capacité d'anticipation des crises, expliquer ses décisions et mobiliser l'opinion publique pour mettre en œuvre avec succès les politiques et améliorer la vie quotidienne des Tunisiens.

C'est un gouvernement rationalisé fonctionnant selon un système de grappes, priorisant la compétence, le mérite et l'efficacité en regroupant les tâches et les fonctions pour assurer la cohérence, l'efficacité et une livraison rapide.

C'est un gouvernement orienté vers les objectifs : Cela nécessite de renforcer la surveillance de la performance gouvernementale, d'évaluer les politiques publiques et d'optimiser l'utilisation et l'allocation des ressources dans la gestion des services publics et l'amélioration de la qualité des services. Cela sera réalisé grâce aux institutions de surveillance telles que la Chambre des Représentants, le Conseil des Ministres et la Cour des Comptes. De plus, la Cour Constitutionnelle nouvellement établie jouera un rôle clé, notamment dans la surveillance de la constitutionnalité des lois et le contrôle des actions exécutives, y compris les règlements et décrets.

Il créera une nouvelle grappe ministérielle intégrant toutes les fonctions politiques du gouvernement, c'est-à-dire les relations avec le parlement, la présidence de la république, les composantes politiques (partis, coalitions, indépendants), les organisations nationales, les organes constitutionnels, la société civile et autres. Cette grappe ministérielle servira de bras politique d'un gouvernement non politisé.