Jamais auparavant notre pays n'a souffert d'un état aussi profond de désespoir, d'effondrement et de désespérance qu'aujourd'hui sous un régime marqué par le populisme, l'incompétence et l'échec. La Tunisie est devenue un pays qui a perdu son sourire, son optimisme et sa confiance en l'avenir - une nation qui souffre sous l'injustice qui s'est glissée dans tous les aspects de la vie. Nous assistons à une injustice politique ciblant les voix dissidentes et les défenseurs de la liberté d'expression - dont beaucoup languissent maintenant dans les prisons et les centres de détention. En même temps, l'injustice sociale a amené de larges segments de notre population sous le seuil de pauvreté et de privation.

Mon engagement dans les affaires publiques a toujours été fondé sur le respect des institutions et de l'état de droit, même lorsque ces lois étaient restrictives ou favorisaient des intérêts étroits. J'ai constamment rejeté la politique de désunion, d'incitation et de ressentiment. Ma conviction - alors et maintenant - a été d'unir les Tunisiens contre la division, la stagnation, l'échec et le désespoir ; et de travailler vers une société construite sur un sens du devoir et de la dignité - où aucun Tunisien n'est laissé pour compte.

À une époque où la lutte pour le pouvoir fait rage entre ceux qui s'accrochent à l'autorité avec un zèle autoritaire - faisant avancer un "schéma de remplacement" destructeur qui échange la compétence contre la médiocrité, la responsabilité contre l'imprudence, et la construction contre la destruction - et ceux qui rivalisent pour le leadership tout en étant inconscients de la gravité du moment, j'ai choisi de placer ma confiance dans l'intelligence du peuple tunisien et sa volonté souveraine. Je me tourne vers vous avec une vision qui place vos préoccupations au centre de chaque stratégie, compétition et bataille - une vision qui cherche de vraies solutions à de vrais problèmes, et vise à élever notre nation vers un avenir meilleur.

Le projet "Wajibna" (Notre Devoir) est, avant tout, une réponse à ceux qui agitent le spectre du chaos et d'un effondrement supplémentaire dans une Tunisie post-populiste. Qu'il soit clair : dans notre pays, il ne peut y avoir d'effondrement après l'effondrement, pas de vide après le vide actuel infligé par l'incompétence et le désordre. Nous sommes prêts à assumer la responsabilité de toute position que le peuple tunisien nous confie, et nous nous engageons à initier le sauvetage et la réforme dans un délai qui reflète l'urgence de la crise et le besoin depuis longtemps attendu d'un changement réel et durable.

Le Projet "Notre Devoir" est un choix uniquement tunisien - dans la vision, la planification et l'exécution. C'est un chemin souverain vers la reconstruction de notre nation avec des esprits et des mains tunisiens - sans mendier la sympathie, l'intervention ou le soutien de quelque acteur que ce soit, quelle que soit sa puissance ou sa position. Au lieu de cela, nous commanderons le respect et restaurerons la dignité à l'intelligence tunisienne et à la compétence nationale.

Avec une profonde appréciation et gratitude, je salue tous ceux qui ont contribué à ce projet - par la conception, la critique, l'édition et l'enrichissement.

Le Projet "Notre Devoir" est aussi une contribution à la rationalisation et au renouvellement de l'action politique en Tunisie. Il rompt avec la logique toxique de la polarisation, des querelles narcissiques et des guerres de territoire, et recentre cette action autour de projets, de programmes et de ce qui sert le peuple.

Le Projet "Notre Devoir" est un livre ouvert, disponible à tous et en constante évolution - adaptable aux transformations du monde et aux besoins de notre patrie. Concitoyens : les vents du sauvetage et de la réforme sont inévitablement en route. Leur brise parfumée soufflera bientôt sur notre terre... Tenez-vous avec nous, pour la Tunisie.

Dieu Tout-Puissant a dit : "Et Allah connaît bien ceux qui sèment la corruption et ceux qui apportent la réforme."

Mondher Zenaidi